Le Japan Times revient sur l’augmentation des cancers de la thyroïde déjà relevée chez les enfants de Fukushima. En mars dernier, 300 000 enfants de la province, sur 370 000, ont eu droit à une échographie de la glande. 90 étaient suspectés d’avoir un cancer. Parmi eux, 51 ont subi une intervention chirurgicale qui consiste en l’ablation totale ou partielle de la glande située au bas du cou. C’est beaucoup plus que l’incidence normale qui est d’un à neuf cas par million d’enfants.
Certains spécialistes critiquent les interventions chirurgicales : les cancers papillaires de la thyroïde ne se développent pas toujours et les enfants auraient peut-être pu vivre en bonne santé avec leur glande. Une fois opérés, ils auront une cicatrice au cou et certains doivent prendre des médicaments toute leur vie. Entre 1995 et 2009, 283 patients ayant un cancer papillaire de la thyroïde à Tôkyô ont choisi de ne pas se faire opérer et ont opté pour un suivi médical. Aucun n’est décédé de ce cancer. A-t-on vraiment bien expliqué aux parents des enfants concernés ?
Ces experts réclament donc que les autorités régionales, qui mènent ce programme, rendent publiques les informations relatives à la glande après chirurgie et au niveau de progression du cancer. L’université de Fukushima refuse pour préserver la confidentialité des patients. Les autorités régionales n’ont pas le pouvoir d’accéder au dossier médical.
Les experts ne veulent que des statistiques sur les 51 enfants qui ont subi une intervention chirurgicale, pas un accès au dossier.
Comme il y a une défiance des habitants envers ce programme, certains parents sont allés faire ausculter leurs enfants ailleurs et personne ne connaît les résultats.