Le Japon s’est finalement décidé à accepter la proposition de l’AIEA à l’aider à faciliter le rejet dans l’océan de l’eau partiellement décontaminée qui s’accumule à la centrale de Fukushima daï-ichi. Le ministre de l’industrie a demandé à l’Agence de l’ONU d’évaluer, de manière “scientifique et objective”, l’impact du rejet et d’informer le monde des résultats obtenus.
Au tout début de la catastrophe, l’AIEA n’avait rien trouvé à redire quand le Japon avait initialement fixé le niveau de la catastrophe en cours à 5 sur l’échelle internationale INES qui en compte 7. Elle n’avait transmis aucune information pertinente, se contentant de relayer la parole des autorités japonaises. Son rapport de 2020 sur l’eau contaminé ne faisait qu’avaliser tout ce que propose le gouvernement japonais sans apporter de proposition. L’AIEA ne proposait même pas l’idée de faire des analyses indépendantes.
Le gouvernement japonais a demandé à l’AIEA d’évaluer les méthodes, la gestion et les installations avant le rejet, et qu’ils assurent le contrôle de la qualité et la surveillance de l’environnement une fois les rejets commencés. Pas un mot, semble-t-il, sur le fait que 72% du stock n’ait pas été traité correctement et qu’il faudra le reprendre.
Bon, même si rien n’est encore officiellement annoncé, c’est un pas de plus du gouvernement vers le rejet en mer. Il a pris beaucoup de retard car la place va manquer en 2022 et il faut du temps pour construire les installations de rejet. A moins que les travaux aient déjà commencé.
Pour un point sur l’eau contaminée, lire notre dernier bilan chiffré de la catastrophe nucléaire.