Quel avenir pour TEPCo ?

TEPCo avait été nationalisée après la catastrophe nucléaire. Le gouvernement l’avait recapitalisé en injectant 1 000 milliards de yens en 2012 (8 milliards d’euros). Il était prévu que la part de l’Etat diminue afin que la compagnie redevienne autonome. Mais la date a été repoussée de deux ans, à 2019. Rappelons que l’Etat lui prête aussi de l’argent sans intérêt : TEPCo a déjà reçu 7 087,1 milliards de yens (60 milliards d’euros au cours actuel).

TEPCo a décidé de se joindre à Chûbu Electric pour la production d’électricité fossile. Leur filiale commune s’appellera JERA. Elle devrait aussi s’associer à d’autres compagnies pour sa branche distribution électrique.

TEPCo est à la peine pour redémarrer sa centrale de Kashiwazaki-Kariwa, dont l’avenir est incertain. La compagnie avait sous-estimé les risques d’inondation en cas de pluies torrentielles et la résistance d’un bâtiment clé aux séismes. La compagnie pourrait faire appel à d’autres exploitants nucléaires japonais. Il n’est pas sûr qu’elle y arrive car ses homologues ont déjà beaucoup de problèmes avec leur propres réacteurs.

La compagnie n’a pas donné de calendrier pour ces réformes. Participer au financement de la catastrophe nucléaire n’est pas très attractif. Kyûshû Electric, Hokkaidô Electric, Tôhoku, Shikoku Electric et Chûbu Electric ont versé pour un total de 90 milliards de yens de dividendes à leurs actionnaires après avoir augmenté significativement de leurs tarifs. TEPCo et Kansaï Electric n’ont pas versé de dividendes. Enfin, Chûgoku Electric, Hokuriku Electric et Okinawa Electric n’ont pas augmenté leurs tarifs d’électricité.

En attendant ces réformes, le gouvernement a choisi Tomoaki Kobayakawa, 53 ans, pour diriger TEPCo. Il était directeur de la filiale Tepco Energy Partner Inc. Takashi Kawamura, âgé de 77 ans, devrait être président. Il avait redressé Hitachi. Le directeur actuel, Naomi Hirosé, 64 ans, va devenir vice-président.