Que faire des débris du tsunami pêchés à moins de 20 km de la centrale ?

Comme nous l’avons déjà mentionné, les coopératives de pêche veulent reprendre la pêche, à titre expérimental, entre 10 et 20 km de la centrale nucléaire de Fukushima daï-ichi. Mais il reste de nombreux débris du tsunami dont personne ne veut.

Les autorités régionales ont chargé les coopératives de pêche de récupérer les plus gros débris au fond de la mer à partir de 2011.  33 430 tonnes de déchets ont été repêchées en 2011, 2 241 tonnes en 2012, 664 tonnes en 2013 et 213 tonnes en 2014. L’année fiscale 2015 n’est pas encore terminée (31 mars 2016). Cela a coûté 4,8 milliards de yens (37,5 millions d’euros) jusqu’en 2014. Mais, à moins de 20 km de la centrale, aucun débris n’a été repris.

Selon le Fukushima Minpo, repris par le Japan Times, les coopératives de pêche veulent aller retirer les gros débris, mais les autorités régionales ne savent où les mettre, ni même dans quel port les débarquer. Ceux près de la centrale, comme à Tomioka ou Ukédo à Namié, ne sont pas réparés. Il y a le port de Manogawa au Nord ou de Hisanohama au Sud, mais les résidents ne veulent pas des déchets. La province de Fukushima demande donc à l’Etat de s’en charger. Les négociations vont prendre du temps. Et sans retrait des gros débris, pas de reprise de la pêche possible.