Proposition pour accélérer le retour des habitants

Selon le Maïnichi, le parti libéral démocrate (LDP), le principal parti au pouvoir, va soumettre au gouvernement une proposition de lever tous les ordres d’évacuation avant six années après le déclenchement de la catastrophe pour les zones où l’exposition externe est inférieure à 50 millisieverts par an (mSv/an).

Rappelons que les autorités ont divisé les territoires évacués en trois zones : la zone de préparation au retour, là où l’exposition externe est inférieure à 20 mSv/an, la zone de restriction là où elle est comprise entre 20 et 50 mSv/an et la zone de retour difficile là où elle est supérieure à 50 mSv/an. Les deux premières zones, avec respectivement 32 000 et 23 000 habitants, sont donc concernées par cette proposition.

Le parti appelle aussi le gouvernement à accélérer la décontamination et la restauration des infrastructures. Plus facile à réclamer qu’à faire.

Cette proposition ne prend pas en compte l’avis des personnes concernées. Inventer une nouvelle gouvernance prenant en compte ce que veulent les populations et respectant leur choix est pourtant un des principaux enjeux de la politique à long terme des conséquences de cette catastrophe. Le LDP ne semble pas l’avoir compris.

Par ailleurs, le Maïnichi rapporte aussi qu’une centaine de résidents originaires du district de Tsushima à Namié, classé en zone de retour difficile, s’apprêtent à déposer une plainte collective contre TEPCo et le gouvernement pour avoir été privé de leur domicile, de leurs terres et traditions. Ils n’ont pas encore décidé le niveau d’indemnisation qu’ils vont réclamer. TEPCo a refusé sous le prétexte que ce ne serait pas juste vis à vis des autres personnes.

La commission de conciliation concernant les indemnisations a proposé, en mars 2014, d’augmenter la compensation liée au stress de 100 000 à 150 000 yens par mois.

Le district de Tsushima est une zone rurale à une trentaine de kilomètres de la centrale de Fukushima daï-ichi où habitaient quelque 1 400 personnes. Le gouvernement n’a pas encore présenté ses plans relatifs à cette zone de retour difficile et les anciens résidents ont le sentiment d’être abandonnés.

Une autre plainte collective a déjà été déposée par des habitants du district de Miyakoji à Tamura, situé dans le zone de préparation au retour.