Mise en ligne des données secrètes

Le gouvernement a mis en ligne toutes les données sur les doses potentiellement reçues par les habitants qui retourneraient vivre dans les zones évacuées d’Iitaté, Tamura et Kawauchi. Données qui étaient cachées depuis octobre 2013.
Au lieu d’une estimation grossière de la dose potentiellement reçue, basée sur le niveau de dose ambiant et l’hypothèse que chaque habitant passe 8 heures par jour à l’extérieur, le gouvernement avait commandé une étude plus fine à l’aide de dosimètres placés en 43 zones, avec plusieurs appareils par zone, et une reconstitution de la dose en fonction de mode de vie. Il espérait ainsi montrer que la dose réelle est bien inférieure à celle estimé grossièrement. Ce n’est pas le cas.
Partout où les mesures ont été faites, les doses annuelles sont bien inférieures à 20 mSv/an, limite fixée par le gouvernement pour le retour. Mais cette limite correspond à la phase d’urgence et la CIPR préconise de choisir une limite dans la partie basse de la fourchette 1-20 mSv/an pour les situations à long terme.
A Kawauchi, où le gouvernement veut lever l’ordre d’évacuer à partir de juillet prochain, la dose estimée est de 3 mSv/an. A Miyakoji, où l’ordre à déjà été levé, les travailleurs forestiers pourraient prendre 2,3 mSv/an. Les agriculteurs, entre 0,9 et 1,2 mSv/an, un enseignant, environ 0,7 mSv/an.
Un premier document de 8 pages est ici en japonais. Un autre, plus complet, est ici en japonais.
Les habitants originaires du district de Miyakoji, où l’ordre d’évacuer a été levé le 1er avril dernier, se sentent trahis par le gouvernement qui leur a caché les données sur la mesure des doses potentielles obtenues par les nouvelles méthodes d’évaluation.