Données cachées, suite

Le Maïnichi en avait déjà parlé le 25 mars 2014. Le gouvernement a retenu des données de mesure de dose dans des villages où il s’apprête à lever l’ordre d’évacuer. Les données viennent d’être mises en ligne et la presse revient sur cette affaire.
En juillet 2013, le gouvernement avait mandaté le National Institute of Radiological Sciences (NIRS) et la Japan Atomic Energy Agency (JAEA) pour faire des mesures de dose dans 43 sites variés, incluant des écoles, habitations, terrains agricoles… à Tamura, Kawauchi et Iitaté. Le but du gouvernement était de montrer que l’on peut vivre dans une zone où les calculs, basés sur l’hypothèse que l’on reste 8 heures par jour à l’extérieur, surestiment les doses et qu’en faisant attention, on peut avoir une dose proche de 1 mSv/an, même si la limite pour le retour est toujours de 20 mSv/an.
Les deux organismes ont mesuré des doses à l’aide de dosimètres en plusieurs points de chacun des 43 sites et on reconstitué une dose reçue en fonction du mode de vie. Ils ont estimé que la dose effective reçue était 30% plus faible que l’estimation simpliste basée sur le débit horaire. Mais la dose ainsi estimée dépassait le millisievert par an en 24 sites sur 43.
Les résultats ont été remis au gouvernement en octobre 2013 et il s’est bien gardé de les publier. Il a attendu que l’ordre d’évacuer à Miyakoji soit levé, alors que des mesures concernaient cette zone et qu’il a eu plusieurs réunions avec les habitants.
Des habitants de Miyakoji déplorent ce comportement et se demandent s’ils ont bien fait de rentrer.
Le document est ici en japonais.