Neuf anciens cadres de Kansaï Electric (KEPCo) ne seront pas inculpés suite au scandale de corruption, par manque de preuve… Ils avaient pourtant reconnu avoir reçu de nombreux cadeaux de la part d’Eiji Moriyama, un ancien maire adjoint de Takahama. La compagnie avait porté plainte contre 5 de ses anciens cadres dirigeants. Mais l’enquête faisait suite à une plainte déposée par un groupe de citoyens.
Un groupe d’experts indépendants, mandatés par KEPCo, avait conclu que 83 personnes, dont les anciens dirigeants, avaient reçu de l’argent et des cadeaux d’une valeur de 370 millions de yens pendant plus de 30 ans de la part de Moriyama. Ces auditeurs avaient également découvert que la compagnie avait versé un total de 260 millions de yens pour compenser la réduction de la rémunération de ses directeurs de juillet 2016 à octobre 2019 et avait également pris des dispositions pour que les administrateurs de l’époque soient remboursés pour la perte de revenus après leur départ à la retraite et leur parachutage dans des postes à temps partiel en tant que conseillers de l’entreprise ou à un autre titre.
Les procureurs ont conclu que l’attribution de projets de construction à des entreprises liées à Moriyama ne constituait pas un acte de corruption ou un abus de confiance aggravé au sens de la loi sur les sociétés faute de preuves que Moriyama avait “fait des demandes illégales” à ces responsables. Cela s’est avéré impossible après la mort de Moriyama.
En ce qui concerne la compensation des administrateurs pour leurs pertes de rémunération, les autorités fiscales ont déterminé en juillet que cela revenait à “dissimuler des revenus” et ont ordonné à la société de payer un lourd impôt supplémentaire. Toutefois, les enquêteurs ont conclu que les anciens directeurs avaient assumé certaines responsabilités dans le cadre de leurs fonctions à temps partiel et que la décision de la direction de verser des paiements ne constituait pas un abus de confiance aggravé.
Frustré par la décision de non-inculpation, le groupe civique prévoit de demander le réexamen des affaires par un comité d’enquête du ministère public.