Une partie des rejets radioactifs lors de l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima daï-ichi était sous forme de microparticules vitreuses, très riches en césium. De telles particules ont été retrouvées jusqu’à 230 km de la centrale accidentée. Sous cette forme, les éléments radioactifs peuvent rester plus longtemps dans les poumons en cas d’inhalation.
Une étude scientifique confirme que du plutonium, particulièrement radiotoxique, a aussi été rejeté sous cette forme. L’accès à l’article est malheureusement payant, mais il est disponible à l’ACRO. Il y a aussi un communiqué de presse en japonais.
Il y a différents types de microparticules. Du plutonium avait déjà été identifié dans certaines d’entre elles, trouvées dans l’environnement proche de la centrale accidentée. Le ratio isotopique du plutonium y est similaire à celui du combustible nucléaire. Ainsi, ces microparticules ont pu incorporer des micro-fragments de combustible avant d’être transportés. Cette nouvelle étude porte sur trois microparticules trouvées à environ 4 km de la centrale, qui contiennent du plutonium et de l’uranium et confirment les conclusions précédentes.
Il est alors fort probable que des particules plus petites aient pu transporter du plutonium sur de plus grandes distances.
Le plutonium est connu pour être très radiotoxique. Une étude récente montre son impact sur les travailleurs du complexe militaro-industriel nucléaire de Mayak, en Oural. Il s’agit du premier site qui a fabriqué du plutonium pour les bombes soviétiques. Il n’y avait aucune protection au début et il y a eu de forts rejets, certains accidentels. La situation radiologique ne peut en aucun cas être comparée à celle de Fukushima. Cependant, cette étude, qui se base sur des autopsies, confirme la forte radiotoxicité du plutonium.