Des nouvelles des réacteurs

Le réacteur n°1 de la centrale de Sendaï à Kagoshima a eu 31 ans en juillet dernier. L’exploitant, Kyûshû Electric, doit fournir un plan de maintenance jusqu’à ses 40 ans, c’est à dire en 2024, qui vient d’être avalisé par l’Agence de Régulation Nucléaire, la NRA.

En revanche, cette dernière a découvert que l’exploitant avait oublié de nombreux items à contrôler. Une nouvelle liste a donc dû être faite.

Le redémarrage de ce réacteur est repoussé d’une journée.

A Fukui, Kansaï Electric a sollicité la NRA pour la dernière phase d’inspection avant redémarrage du réacteur n°3 de sa centrale de Takahama. La compagnie espère pouvoir charger le combustible en octobre prochain pour un redémarrage en décembre. Mais ce planning ne prend pas en compte la décision de justice qui a bloqué le redémarrage. Les appels ont été rejetés et l’affaire est actuellement en cours d’instruction par une autre cour.

Toujours à Fukui, du côté du surgénérateur Monju cette fois-ci, les inspecteurs ont découvert de nouvelles violation des règles de sûreté. Décidément. Rappelons que toutes les opérations de redémarrage ont été suspendues suites à de graves lacunes. Cette fois, ce sont 800 fiches de demande de travaux qui n’ont pas été archivées correctement. Les travaux auraient bien été effectués. Il manque aussi des documents qui auraient dû être gardés une dizaine d’années. Il ne s’agit pas de défauts majeurs, mais cela s’ajoute à tout des problèmes déjà accumulés.

Enfin, à Niigata, la NRA a décidé de placer sur la liste prioritaire les réacteurs n°6 et 7 de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa que TEPCo veut redémarrer. Il y en a encore pour des mois d’instruction de dossiers et d’inspections. Par ailleurs, le gouverneur est opposé au redémarrage car, selon lui, toute la lumière n’a pas été faite sur l’accident à la centrale de Fukushima daï-ichi et toutes les leçons n’ont pas été tirées. Il s’agit d’une décision significative car ce sont les deux premiers réacteurs à eau bouillante à entrer sur cette liste. Tous les autres ont à eau sous pression.

Rappelons que seulement 25 dossier de demande de redémarrage ont été déposés, que 5 ont été jugés recevables. Il y avait 54 réacteurs de production d’électricité avant l’accident au Japon. 11 réacteurs ont été détruits ou arrêtés définitivement depuis. Il en reste donc officiellement 43.