Début du retrait des combustibles du surgénérateur Monju

La Japan Atomic Energy Agency (JAEA) a commencé à retirer le combustible nucléaire du surgénérateur Monju. Cela devrait durer jusqu’en 2022 pour enlever les 530 barres du cœur et de la piscine.

Chaque barre mesure 4,2 m de long et a une épaisseur de 11 cm. Elle est retirée de la piscine de sodium, nettoyée puis mise dans un emballage avant d’être placé dans une piscine avec de l’eau. Le principal danger vient du sodium qui s’enflamme à l’air et explose dans l’eau. Il faut un jour pour retirer une barre et il y en a 160 dans la piscine.

Pour les 370 barres qui sont dans le réacteur, le retrait ne commencera pas avant l’année prochaine. Rappelons que la JAEA n’avait jamais envisagé de retirer le sodium du cœur… Chaque barre retirée doit être remplacée par une barre factice pour que le sodium reste au même niveau.

Sur les 55 personnes impliquées dans cette tâche extrêmement périlleuse, seule une dizaine ont une expérience avec ce type de réacteur très particulier. Et seulement deux barres ont été retirées jusqu’à présent. Les premiers essais avec des barres de contrôle ont été plus compliqués que prévu : il y avait de la buée sur les caméras de contrôle. Le sodium de la piscine est maintenu à 200°C pour être liquide. La barre doit donc être refroidie, ce qui provoqué de la buée.

Bien évidemment, rien n’est prévu pour le moment pour la gestion à long terme de ces combustibles riches en plutonium.

La JAEA devrait aussi vidanger le sodium du circuit secondaire du réacteur d’ici la fin de l’année. Pour le circuit primaire contenant du sodium radioactif, il faut attendre le retrait complet des barres de combustible et le développement d’une technologie dédiée.