Consultation publique sur le “recyclage” des terres contaminées

Les travaux de décontamination ont entraîné l’accumulation de 17 millions de mètres cube de terres contaminées pour lesquelles le Japon est en panne de solution (voir notre dernier bilan). Il est prévu de les transporter sur un site d’entreposage de 16 km2 autour de la centrale de Fukushima daï-ichi, où ils devront être repris après 30 années.

Le gouvernement veut pouvoir réutiliser ces terres contaminées dans des travaux de construction (routes, digues…). C’est une drôle de logique qui guide les autorités : d’énormes efforts sont déployés pour, dans un premier temps, rassembler la pollution radioactive. Puis, après 30 années, alors que les terres seront toujours radioactives, il est prévu de les disperser un peu partout dans le pays…

Mais le gouvernement persiste dans cette voie, malgré les nombreuses critiques. Il vient de lancer une consultation publique sur Internet pour modifier la réglementation. Il est possible de soumettre son avis jusqu’au 7 février 2020.

Ce qui est proposé est inacceptable : le texte soumis à consultion n’introduit pas de restriction à la réutilisation des terres contaminées. Il n’impose pas d’informer les populations riveraines des sites de “recyclage” et ne désigne pas qui sera responsable en cas de dispersion de la pollution. Rappelons que le Japon doit souvent faire face à des inondations et glissements de terrain. Bien évidemment, il n’est pas question de contrôles indépendants.

Voir le rapport du ministère de l’environnement (en japonais).