Avant la triple catastrophe, le parc hôtelier sur la côte de Fukushima était dominé par des petites pensions, selon l’Asahi, mais depuis l’accident nucléaire, de grands hôtels, avec une centaine de chambres, ont été construits pour héberger principalement les travailleurs du nucléaire.
L’hôtel Futabanomori, avec 95 chambres, va ouvrir le 15 juillet à Namié. Il est à 9 km seulement de la cenrale nucléaire de Fukushima daï-ichi. A peine 1 400 personnes sont rentrée à Namié, depuis la lever de l’ordre d’évacuer au centre ville, soit moins de 10% de la population d’avant l’accident. Le gouvernement y a installé un centre de recherche pour relancer l’activité économique et l’attractivité de la ville.
Plus proche de la centrale, à Futaba même, un autre hôtel devrait ouvrir cet automne, avec 134 chambres, alors que presque toute la commune est encore interdite d’accès. L’ordre d’évacuer a été levé sur à peine 4,7% de son territoire, en mars dernier. C’est une chaîne hôtelière (Arm System) qui s’y installe. Un parc mémoriel devrait aussi ouvrir à l’automne.
Plus au sud, à Tomioka, un nouvel hôtel a ouvert en octobre 2019, avec 69 chambres. Le taux d’occupation est d’environ 70%. Il est à 10 km de la centrale accidentée. Presque tous les clients sont liés au nucléaire ou à la reconstruction de la région.
D’autres hôtels ont ouvert ou vont ouvrir, alors que la zone a probablement atteint le pic de clients potentiels. La compétition pourrait être rude, surtout avec la crise sanitaire liée à la Covid-19. Presque toute l’économie de l’ancienne zone évacuée est tirée par le chantier pharaonesque de sécurisation et de démantèlement des réacteurs nucléaires, ainsi que par la reconstruction de la zone. Le chantier nucléaire va durer bien plus longtemps. L’avenir à long terme de ces territoires, avec un bouleversement de sa population et de son économie reste à inventer et n’est jamais débattu.