Autorisation de remise en service d’Onagawa-2, à Miyagi

Tôhoku Electric a indiqué avoir reçu l’autorisation de l’Autorité de régulation nucléaire de remettre en service son réacteur Onagawa-2, situé dans la province de Miyagi. Cette décision va être soumise à la consultation du public. La demande avait été déposée en décembre 2013.

Il s’agit d’un réacteur à eau bouillante, comme à Fukushima daï-ichi. La centrale d’Onagawa était la plus proche de l’épicentre du séisme du 11 mars 2011 et ses sous-sols ont été inondés par le tsunami. Heureusement, de l’électricité était toujours disponible sur le réseau électrique, ce qui a permis de maintenir le refroidissement des réacteurs. L’autorisation de remise en service inquiète, car le séisme de 2011 a endommagé la centrale.

Les travaux de renforcement de la sûreté devraient coûter 340 milliards de yens (2,8 milliards d’euros). Il faut notamment rehausser la digue de protection contre les tsunamis pour qu’elle atteingne 29 m de haut. Il faudra ensuite ajouter les protections contre le terrorisme, qui ne sont pas inclues dans cette somme. Les travaux vont prendre du temps, puis il faudra obtenir l’accord des élus locaux. La centrale est sur deux communes : Onagawa et Ishinomaki. Le redémarrage ne pourra pas avoir lieu avant 2021. Mais ce pourrait être le premier réacteur à eau bouillante à repartir.

Il n’y a pas encore de plan d’évacuation réaliste des populations autour ce cette centrale, située au début d’une péninsule, mal déservie par les routes (voir sur une carte). Un accident nucléaire barrera le chemin aux personnes habitant au-delà de la centrale. Par ailleurs, comme le souligne l’Asahi, 30% de la population d’Onagawa et d’Ishinomaki a plus de 65 ans et ne peut pas évacuer par ses propres moyens. Il y a 210 000 habitants dans un rayon de 30 km.

Onagawa-1 a été arrêté définitivement et Tôhoku Electric n’a pas encore décidé pour Onagawa-3.

Avec Onagawa-2, 16 réacteurs nucléaires ont reçu une autorisation d’exploitation au Japon, mais seulement 9 ont été remis en service depuis 2011, tous des réacteurs à eau sous pression (voir notre état des lieux du parc nucléaire japonais). Plusieurs vont être suspendus car les exploitants ont tardé à implémenter des mesures contre le terrorisme.