• Le marché de l’électricité va être ouvert à la concurrence à partir du 1er avril 2016. Les consommateurs auront le choix. Mais le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie ne veut pas imposer la publication du mix énergétique qui a servi à produire l’électricité, selon l’Asahi. Les compagnies d’électricité seront seulement encouragées à le faire. Il en est de même pour les émissions de gaz à effet de serre. Quant aux déchets radioactifs produits, ils sont même pas mentionnés dans les directives. Les compagnies d’électricité ne semblent pas enclines à publier ces données, de peur de perdre des clients.
• TEPCo a découvert que 2 000 câbles n’étaient pas installés correctement au regard des normes de protection contre les incendies à ses deux centrales nucléaires de Kashiwazaki-Kariwa (Niigata) et de Fukushima daï-ni. Ce sont 1 745 câbles dans les réacteurs 1 à 7 de la première et 234 dans les réacteurs 3 et 4 de la deuxième. Il pourrait y en avoir plus puisque la compagnie n’a pas fini ses inspections. Il y a 500 autres zones suspectés. Il y a aussi des problèmes avec des plaques de séparation entre les câbles : 748 à Kashiwazaki-Kariwa et 54 à Fukushima daï-ni.
Par ailleurs, il y a aussi des problèmes de supervision de certaines constructions durant ces 5 dernières années.
Selon le Maïnichi, ces problèmes ont été signalés à l’Autorité de Régulation Nucléaire le 30 novembre dernier. Le Japan Times rapporte que cette dernière n’a pas inspecté ces câbles bien qu’elle ait introduit les nouvelles règles en juillet 2013. Elle ne l’a pas fait non plus pour les réacteurs en activité à la centrale de Sendaï située dans la province de Kagoshima. Ce problème existerait dans d’autres réacteurs à eau bouillante, comme à la centrale de Hamaoka dans la province de Shizuoka.
• Le maire de Takahama a donné son accord au redémarrage des réacteurs n°3 et 4 de la centrale du même nom située dans la province de Fukui. Le conseil municipal avait fait de même en mars 2015. En revanche, le maire pense que c’est au gouvernement de convaincre les citoyens du bienfondé de cette énergie. Quant aux plans d’évacuation en cas d’accident, là encore, il s’en remet au gouvernement. Mais, beaucoup les considèrent comme irréalistes. De plus, depuis avril 2015, une décision de justice suspend la procédure de redémarrage et que l’appel est toujours en cours d’instruction.
• Le ministre des sciences et technologies est allé visiter le surgénérateur Monju dans la province de Fukui car il doit trouver un nouvel exploitant suite à la décision de l’Autorité de Régulation Nucléaire. Interrogé sur ce sujet par la presse, il a répondu qu’il y avait peut-être un manque de communication entre les travailleurs et l’autorité de sûreté. Bien voyons. L’exploitant n’y est donc pour rien.
Des résidents proches de ce réacteur préparent une action en justice pour obtenir son arrêt définitif. Ce n’est pas la première fois qu’une telle tentative est menée. Une première plainte avait été déposée en 1985 pour annuler l’autorisation gouvernementale. Elle avait été rejetée en 2000. Mais, en 2003, la cour d’appel avait annulé l’autorisation de construction, suite à la fuite de sodium survenue en 1995. Elle avait estimé qu’elle était due à des failles dans l’évaluation de la sûreté avant la construction. La cour suprême a finalement décidé que l’autorisation gouvernementale était légitime.