A chaque visite dans les zones sinistrées, et surtout au moment des anniversaires, les ministres japonais annoncent vouloir accélérer la réhabilitation et la reconstruction. En visite à Fukushima, le premier ministre n’a pas dérogé à la règle. Cela été affirmé pour les déchets radioactifs alors que ce qui freine le processus, ce ne sont pas les moyens, mais l’absence de solution acceptable. Et le premier ministre n’avait rien à proposer de neuf.
Comme il faut des symboles, il l’a aussi affirmé pour la ligne de train Jôban située entre Tomioka et Namié : 21 km sur 46 km fermés passent par les zones dites de “retour difficile”. Mais là, la motivation du premier ministre, ce sont les JO de 2020 ! La section comprise entre Tatsuta et Tomioka devrait rouvrir en 2017 au lieu de 2018, selon JR, l’exploitant. Pour la section qui passe près de la centrale accidentée, ce sera probablement plus difficile…
En attendant, c’est l’accélération du retour des personnes déplacées qu’il souhaite, sans grand succès pour le moment. Pourquoi mettre plus de moyens pour les jeux olympiques quand il y encore tant de personnes qui souffrent des conséquences de la triple catastrophe ?