Trois actionnaires de TEPCo ont saisi un tribunal de Tôkyô pour que la compagnie cesse de financer le renforcement de la sûreté de Tôkaï-2. Ils estiment que les intérêts de TEPCo et de ses actionnaires seront menacés qui un soutien financier est fourni à la Japan Atomic Power Co (JAPCo) qui possède Tôkaï-2.
Bien que l’Autorité de régulation nucléaire vienne d’estimer que Tôkaï-2 satisfaisait au nouveau référentiel de sûreté, le réacteur va avoir 40 ans en novembre et il ne peut espérer obtenir qu’une extension de la durée d’exploitation de 20 ans tout au plus. Et même si cette extension était accordée, les plaignants estiment que TEPCo ne pourra jamais être remboursée. Les travaux à effectuer, en cas d’avis positif de l’Autorité de régulation nucléaire, atteignent 174 milliards de yens (1,3 milliard d’euros).
Selon la loi japonaise, les compagnies ne doivent pas prendre des décisions qui peuvent nuire aux actionnaires. Mais TEPCo et les 4 autres compagnies qui possèdent JAPCo craignent la faillite de cette dernière si Tôkaï-2 ne redémarre pas.
Comme l’Etat est actionnaire majoritaire de TEPCo, la décision est aussi politique. L’opposition réclame que TEPCo utilisent cet argent pour indemniser les victimes de la catastrophe, plutôt que d’investir à fonds perdus dans Tôkaï-2.