Révision des plans d’urgence nucléaire

L’Autorité de Régulation Nucléaire, la NRA en anglais, est en train de revoir les plans d’urgence en cas d’accident. Une première révision a déjà eu lieu, mais elle continue en ce sens et a mis en place un groupe de travail sur le traitement médical des personnes qui en ont besoin afin de proposer de nouvelles lignes directrices aux élus locaux.

Jusqu’à présent, les plans d’urgence se focalisaient sur le traitement des personnes fortement irradiées après l’accident qui était survenu à Tôkaï-mura en 1999. Mais en 2011, ce sont les personnes malades qui ont été les plus en danger, faute de soins dans les lieux d’accueil. Le personnel médical va donc être déployé sur les lieux d’accueil.

Les personnes fortement irradiées seront envoyées vers le National Institute of Radiological Sciences à Chiba ou vers de grands hôpitaux universitaires. Les hôpitaux et cliniques de proximité accueilleront les malades peu contaminés voire pas du tout. Ils devront donc être équipés de matériel de détection et de décontamination des patients, ainsi que du matériel de protection du personnel médical.

Rappelons qu’au moment de l’évacuation à Fukushima plusieurs hôpitaux et cliniques ont refusé des patients par crainte de leur contamination. Ce ne devrait plus être le cas.

La NRA va d’abord travailler avec la province d’Aomori avant d’étendre ses prescriptions aux autres provinces concernées.

En ce qui concerne l’évacuation des populations, cela s’arrête à 30 km de la centrale dans les plans actuels. La NRA réfléchit aux recommandations pour les personnes vivant au-delà, car les évacuations ont eu lieu jusqu’à 45 km à Fukushima, avec une limite assez élevée. La NRA va demander à ces populations de rester à l’abri chez elles pendant la phase d’urgence. La détermination les zones concernées sera faite par simulation numérique, qui fut un échec en 2011. Par ailleurs, les rejets massifs avaient duré plus d’une dizaine de jours. Il est impossible de rester à l’abri si longtemps. Et la protection diminue rapidement avec le temps. Les prescriptions françaises limitent la mise à l’abri à une demi-journée car les enfants peuvent être à l’école et les parents séparés sur leur lieu de travail.

Les nouvelles lignes directrices sont soumises à l’avis du public pour une période d’un mois.