Réouverture d’établissements scolaires à Odaka et Naraha qui avaient été évacués

Après 6 années, les écoles primaires et collèges ont rouvert leur portes à Odaka, dans la commune de Minami-Sôma et à Naraha, dans des territoires qui avaient été évacués. Il y a 129 élèves à Odaka, dont 62 en primaire et 105 à Naraha. C’est environ 10% des effectifs d’avant la catastrophe et il y a extrêmement peu de nouveaux inscrits.

Certaines familles n’ont pas encore réemménagé dans les communes et les enfants ont beaucoup de transport pour aller dans leur école. La plupart habite encore Iwaki. Ils prennent donc le train et un bus scolaire.

Selon le Fukushima Minpo, les communes concernées vont donc tenter de faire comprendre aux familles qui ne sont pas rentrées l’intérêt d’étudier dans leur commune d’origine. Quel est cet intérêt ?

Les uniformes scolaires et la cantine sont gratuits et les enfants reçoivent une tablette à partir de la cinquième année.

Le New York Times publie un reportage sur les établissements de Naraha. Dans certaines classes, il n’y a que 6 élèves alors qu’à peine 20% de la population est rentrée depuis la levée de l’ordre d’évacuer en septembre 2015.

Si une poste, un centre de soin ont rouvert à Naraha, il n’y a toujours pas de supermarché dans la commune. Et il y a des sacs de déchets radioactifs partout. La contamination des établissements scolaires, des chemins d’accès et des aliments de la cantine sont contrôlés régulièrement.

A Odaka, un lycée technique a aussi rouvert avec 503 élèves. Avant la catastrophe, il y avait deux lycées techniques avec 805 élèves.

Toutes les régions affectées par le tsunami de mars 2011 ont vu une chute des effectifs scolaires, mais elle est plus importante à Fukushima. D’une manière générale, sur tout le pays, la dénatalité entraîne une baisse de 1% par an du nombre d’enfants scolarisés. Selon l’Asahi, qui a enquêté, les 12 communes d’Iwaté les plus proches du littoral la baisse des effectifs scolaires est de 27,3% depuis 2010. C’est 38,5% à Yamada et 37,9% à Ôtsuchi. La province de Miyagi a vu une baisse globale de 8% depuis 2010. Mais, si l’on exclut Sendaï, la capitale, la baisse est de 15%. Elle atteint plus de 50% à Onagawa, la commune de la province la plus touchée par le tsunami.

A Fukushima, la baisse sur les communes où il y a eu ordre d’évacuer est de 30% depuis 2010. C’est la commune de Namié la plus touchée : le nombre d’enfants scolarisés en primaire ou collège est passé de 1 800 à 13 dans des écoles délocalisées.