Le réacteur n°2 a subi un fusion de son cœur, tout comme les réacteurs 1 et 2. Les images prises à l’intérieur de l’enceinte de confinement par un robot montrent que le corium, ce mélange de combustible fondu et de débris jonche le sol de l’enceinte de confinement. TEPCo veut y envoyer un nouveau robot qui doit aller toucher le corium pour déterminer s’il est solide ou plutôt de type sédiment. C’est nécessaire pour concevoir les robots qui iront chercher ce corium.
Les opérations devraient avoir lieu cet automne au plus tôt. Il n’est pas question de retirer des débris pour le moment. Ce n’est qu’en 2019 que des échantillons pourraient être prélevés pour analyse.
TEPCo a aussi envoyé un robot à proximité de la chambre de suppression, cette pièce toroïdale qui entoure la base du réacteur, ainsi qu’à l’intérieur. Equipé de caméra, de lasers pour mesurer les distance et de dosimètre, il a entièrement filmé et repéré son parcours. La Japan Atomic Energy Agency (JAEA) a ensuite reconstitué l’intérieur afin de permettre de se déplacer virtuellement à l’intérieur. Cela devrait permettre aux intervenants de s’entraîner dans une chambre de réalité virtuelle avant de pénétrer, afin de limiter la dose prise.
Ayant fait un déplacement virtuel dans le laboratoire de la JAEA de Naraha, les débits de dose enregistrés pouvaient, de mémoire, atteindre 400 mSv/h, ce qui est gigantesque quand on sait que la limite annuelle est de 20 mSv en moyenne pour les travailleurs. C’était plutôt de l’ordre de 50 mSv/h dans la chambre. L’envoi de personnes n’est pas pour demain. De fait, peu de personnes ont utilisé cet outil pour le moment. Surtout des chercheurs ou des étudiants, pas des intervenants, selon la JAEA.