Les autorités ont reconnu comme maladie professionnelle un cancer du poumon développé chez un travailleur à la centrale de Fukushima daï-ichi. C’est le 5ième cas de cancer reconnu comme lié à l’exposition aux radiations chez les intervenants à la centrale nucléaire accidentée, et c’est le premier cancer du poumon.
Le travailleur en question, un sous-traitant âgé d’une cinquantaine d’année, est décédé des suites de son cancer qui s’est déclaré en février 2016. Sa famille sera indemnisée.
Il a travaillé plus de 28 ans dans le nucléaire et est intervenu à Fukushima daï-ichi dans les premiers jours de la catastrophe, quand les risques étaient les plus élevés. Il y a travaillé jusqu’en 2015. Il a été exposé à une dose totale de 195 mSv. A titre de comparaison, en temps normal, les travailleurs du nucléaire ne doivent pas être exposés à une dose supérieure à 100 mSv sur 5 ans.
La première année de l’accident, il aurait reçu une dose de 34 mSv et en septembre 2015, son exposition totale à la centrale de Fukushima daï-ichi aurait atteint 74 mSv. Ces chiffres sont peut-être sous-estimés car, durant le premier mois de l’accident, il n’y avait pas un dosimètre par personne et l’évaluation des doses est très approximative.
Il n’est pas possible de déterminer sur un cas individuel si le cancer est dû aux radiations ou pas, ni de l’exclure. La réglementation japonaise considère donc que si un travailleur a reçu une dose supérieure à 100 mSv et qu’il développe un cancer du poumon plus de 5 ans après l’exposition, sa maladie sera reconnue comme d’origine professionnelle. Le dossier médical est soumis à un panel d’experts avant toute décision gouvernementale.