Plans d’évacuation peu réalistes

Selon l’Asahi, il n’y a pas assez de bus pour évacuer la population autour de plusieurs centrales nucléaires japonaises, dont celle de Sendaï (Kagoshima), qui devrait être la première à redémarrer. Et certaines compagnies de transport rechignent à exposer leurs employés en cas d’accident.
A Sendaï, les autorités provinciales n’ont réussi à s’assurer le service que d’un quart seulement des bus nécessaires pour évacuer la population située dans un rayon de 10 km. Le plan d’urgence doit aller jusqu’à 30 km…
Un syndicat de chauffeurs a fait savoir qu’il refuserait le plan s’il n’y a pas des mesures de protection de précisées. Quelle est la dose maximale qu’ils seraient autorisés à prendre ? Auront-ils un dosimètre ? Qu’en est-il de la prophylaxie à l’iode ? Devront-ils en prendre plusieurs fois ? A Fukushima, lors de la phase d’urgence, en mars 2011, aucun chauffeur n’aurait refusé d’aller chercher des personnes à évacuer. En revanche, des livreurs ont refusé d’aller dans les zones où il y avait ordre de confinement.
Le décompte qui a été fait suppose qu’une partie de la population évacuera par ses propres moyens et les bus sont pour les personnes qui ont besoin d’assistance ou qui n’ont pas de véhicule. Il faudrait environ 415 bus de 30 à 50 places. Seulement une centaine serait disponible.
A Tottori, il faudrait un millier de bus en cas d’accident à la centrale nucléaire de Shimané, la province voisine. Il n’y en aurait que la moitié. Et Shimané aurait besoin de 5 000 bus pour ses propres habitants ! Il n’y en a 10 fois moins.