Pas de contamination interne détectée chez les enfants de Fukushima

Selon une étude publiée dans les Comptes-rendus de l’académie des sciences du Japon (article disponible en libre accès), aucune contamination interne n’a été détectée chez 2 707 enfants âgés de 0 à 11 ans contrôlés par anthropogammamétrie (Whole Body Counter, WBC) entre décembre 2013 et mars 2015. La limite de détection (ou seuil de décision, ce n’est pas précisé) est d’environ 3 Bq/kg. La majorité des enfants vivent à Fukushima. D’autres, dans les provinces voisines touchées par les retombées radioactives.

Trois appareils spécialement conçus pour mesurer la contamination interne des petits de moins de 130 cm, appelés Babyscan, ont été installés dans trois hôpitaux ou cliniques de Fukushima : Hirata Central Hospital, près de Kôriyama, Tokiwakai Hospital à Iwaki et l’hôpital municipal général de Minami-Sôma. La clinique Hirata a signé des accords avec les communes de Miharu à Fukushima et de Daïgo à Ibaraki pour contrôler tous les enfants scolarisés.

Un questionnaire était remis aux familles lors de ces examens pour connaître leur comportement alimentaire. L’article donne une analyse statistique sur la consommation d’eau en bouteille, de riz et de légumes cultivés en dehors de Fukushima. Les résultats sont très disparates en fonction des communes. A Miharu, seulement 4% des familles évitent à la fois l’eau du robinet et l’alimentation locale. A Sôma et Minami-Sôma, c’est plus de 50%. Il n’y a pas de différence observée dans les résultats des contrôles de la contamination interne.