Sans surprise, le groupe de 14 experts mis en place par le gouvernement a endossé la proposition du ministère de l’industrie concernant le mix électrique à l’horizon 2030. Rappelons qu’il est question que la part du nucléaire soit comprise entre 20 et 22% à cette date, ce qui est complètement irréaliste, car cela nécessiterait de construire de nouveaux réacteurs. Le gouvernement cherche à faire bonne figure avant la conférence sur le climat de Paris.
Il y a bien eu des débats : certains soulignant que la part du nucléaire était trop élevée et ne correspondait pas à l’engager de réduire cette dépendance. Qu’une part à 20 à 22% impliquait d’utiliser les réacteurs au-delà de 40 ans. D’autres demandaient la construction de nouveaux réacteurs.
Une consultation du public va être organisée pendant un mois et la décision finale sera prise en août prochain.
Sans surprise non plus, Kyûshû Electric a reporté la date de démarrage prévue du réacteur n°1 de sa centrale de Sendaï à Kagoshima : ce sera la mi-août, au plus tôt. Le Japon va donc passer son deuxième été de suite sans énergie nucléaire.
Les températures étaient déjà anormalement élevées en mai de cette année. Qu’en sera-t-il cet été ? La campagne « super cool-biz » qui consiste à aller en travailler sans cravate et chemisette pour économiser sur la climatisation vient de débuter.
Du côté de Kansaï Electric, comme il n’y a pas de perspective de redémarrage de réacteur à court terme, les tarifs de l’électricité ont augmenté le 1er juin, comme prévu. L’augmentation est de 4,62% en moyenne durant l’été, puis sera de 8,36% à partir du 1er octobre.