Nouvelle décision de justice suite à une plainte de personnes déplacées : indemnisation minimale requise

Selon le Maïnichi, 734 personnes déplacées dans la province de Yamagata, appartenant à 201 foyers, ont saisi la justice pour obtenir une meilleure indemnisation de la part de TEPCo et de l’Etat. Il s’agit, à 90% de personnes originaires de parties de Fukushima où il n’y a pas eu d’ordre d’évacuation. Elles réclamaient 11 millions de yens par personne (92 000€), ce qui est la somme la plus élevée jamais réclamée suite à la catastrophe de Fukushima.

La cour de Yamagata a décidé, le 17 décembre 2019, que TEPCo devait verser un total de 440 000 yens (3 700€) à 5 personnes seulement, tout en exonérant l’État japonais de toute responsabilité. La somme allouée est très faible par rapport aux 8 milliards de yens réclamés. Les plaignants ont annoncé qu’ils feraient appel.

La décision précise qu'”il y a une limite” à la prédiction de la catastrophe naturelle qui a déclenché l’accident nucléaire et que l’État japonais n’était donc pas tenu de verser des indemnités aux personnes déplacées. Le tribunal a également estimé que, bien que TEPCO ait été responsable de certains dommages, “nous ne pouvons pas conclure que la société a commis une négligence grave”

C’est la treizième décision de justice suite à une plainte déposée par des personnes déplacées par la catastrophe de Fukushima. Parmi celles-ci, 10 procès ont été intentés contre le gouvernement et TEPCO, et l’État a été jugé responsable dans six d’entre elles.