Japan Nuclear Fuel, qui a fait construire une usine d’extraction du plutonium des combustibles usés, généralement qualifiée d’usine de retraitement, a déjà reporté 21 fois son démarrage. La dernière date fixée, mars 2016, apparaît comme intenable et un 22ième report est en vue… Officiellement, ce sont les inspections par l’Agence de Régulation Nucléaire (NRA) qui prennent plus de temps que prévu. Le plan d’urgence interne en cas d’accident ne serait pas satisfaisant et les estimations sismiques insuffisantes.
L’exploitant estime qu’il lui faudra neuf mois pour mettre aux nouvelles normes l’usine, une fois le dossier de sûreté validé. Mais il s’accroche à son calendrier en prétendant pouvoir accélérer les travaux…
L’usine a déjà coûté 2 200 milliards de yens (16 milliards d’euros), soit le triple de la facture estimée initialement. Ses capacités d’entreposage, de 3 000 tonnes de combustibles usés, sont utilisées à 98%.