Le ministère de l’environnement a publié un nouveau décompte du nombre de sacs de déchets radioactifs issus de la décontamination qui ont été emportés par les flots lors du passage du typhon Hagibis (document repéré par Enerwebwatch). Le précédent décompte est ici. Rappelons que ce typhon a fait d’énormes dégâts et de nombreuses victimes.
L’énorme chantier de décontamination lancé par les autorités japonaises pour reconquérir les territoires contaminés par la catastrophe de Fukushima a engendré d’énormes volumes de déchets mis dans des sacs d’un mètre cube environ. Les déchets organiques doivent être incinérés et les sols entreposés sur un site de 16 km2 qui entoure la centrale de Fukushima daï-ichi. En attendant, ils sont éparpillés partout sur des sites temporaires à proximité des chantiers. Dans les zones évacuées les chantiers de décontamination et les déchets engendrés sont sous la responsabilité du gouvernement et dans les zones non évacuées, sous la responsabilité des communes.
Selon le dernier décompte, il y a encore 5,02 millions de m3 de sols contaminés dans des sacs sous la responsabilité du gouvernement auxquels il faut ajouter 5,35 millions de m3 sous la responsabilité des communes. Il y aussi les déchets qui ont déjà été transportés sur le site centralisé où ils sont plus en sécurité.
Le ministère de l’environnement a fini de contrôler les 236 sites sous sa responsabilité. De plus les 716 sites sous la responsabilité des communes à Fukushima et les 44 autres en dehors de cette province ont aussi été contrôlés. Selon le Japan Times, cela s’est fait en envoyant des équipes longer les rivières ou à l’aide de drones pour les zones inaccessibles. Un hélicoptère aussi effectué des recherches le 23 octobre dernier.
Il ressort qu’environ 90 sacs ont été emportés dans la province de Fukushima, dans les communes d’Iitaté (1), Nihonmatsu (15), Tamura (30) et Kawauchi (44), et 40 sont toujours manquants. De plus, un sac a été emporté à Nasu, dans la province de Tochigi. 24 sacs récupérés étaient vides et 25 autres étaient “intacts”.
Le ministère de l’environnement a fait effectuer des mesures de débit de dose ambiant et des analyses de l’eau. Il n’a pas détecté d’augmentation significative des débits de dose ambiants, sachant que les sites sont déjà contaminés. Quant à l’eau des rivières où les sacs ont été retrouvés, les contaminations en césium sont toutes sous les limites de détection qui sont assez élevées (de l’ordre de de 4 à 7 Bq/L). Des tableaux et des cartes avec les résultats sont disponibles.
La NHK a diffusé des images d’un site et les sacs qui sont restés ne sont pas en bon état.
Sur le site de la centrale accidentée, TEPCo a dû faire face à une forte augmentation des infiltrations des eaux souterraines et des eaux de pluie dans les bâtiments réacteur et turbine, comme on peut le voir sur ce document. Le volume d’eau à stocker a dépassé les 600 m3 en une journée, contre une centaine de mètres cube par jour avant l’arrivée du typhon.