Météo nucléaire japonaise #2

• Selon l’Asahi, le groupe d’experts mis en place par l’autorité de régulation nucléaire devrait confirmer que la faille qui passe directement sous le réacteur n°1 de la centrale de Shika, située dans la province d’Ishikawa, pourrait être active, malgré les dénégations de l’exploitant et ses arguments complémentaires. En cas de confirmation, cela condamnerait la centrale. L’exploitant, Hokuriku Electric Power Co., est furieux et considère que cet avis n’est pas “rationnel”. Il a déjà déposé une demande d’autorisation de redémarrage pour le réacteur n°2.

Selon le quotidien, il y avait déjà des doutes sur cette faille avant la construction de la centrale, mais les investigations supplémentaires n’avaient pas été menées. Cette fois-ci, le groupe d’experts a mené deux inspections sur le terrain et étudié la géologie des environs. Leur avis a été confirmé par des tiers. Mais la compagnie ne veut pas abandonner un réacteur mis en service en 1993.

• Un groupe d’experts du ministère de l’industrie a suggéré de nationaliser Japan Nuclear Fuel, la compagnie en charge du retraitement. En effet, l’usine, construite à Rokkashô-mura n’a jamais démarré et les actionnaires, qui sont les compagnies d’électricité, menacent de se retirer à cause de l’ouverture du marché de l’électricité. Le gouvernement, qui s’obstine à vouloir exploiter le plutonium malgré l’échec complet de sa politique industrielle en ce sens, devrait suivre cet avis. Le démarrage de l’usine de retraitement, dont la construction a démarré en 1993, a déjà été repoussé 23 fois.

Les compagnies devraient toujours mettre la main à la poche dans le nouveau plan.