Le groupe d’experts mandaté par l’Agence de Régulation Nucléaire, la NRA, avait conclu que la faille sismique S1 qui passe sous le réacteur n°1 de la centrale de Shika, dans la province d’Ishikawa, pourrait être active. Le rapport rendu ce jour confirme ce diagnostique. Il n’y a pas d’évidence claire que cette faille, d’une longueur de 780 m est active, mais la strate située au-dessus de la partie Sud-Ouest pourrait avoir bougée après la fin du pliocène, il y a entre 120 000 et 130 000 ans. Et ce pourrait être dû à un mouvement de la faille.
Il est interdit de construire un réacteur au dessus d’une faille active. Si cette opinion est confirmée par la NRA, ce réacteur devra être arrêté définitivement. Bien évidemment, l’exploitant, la Hokuriku Electric Power Company, conteste ce point de vue et prétend que ses études démontrent que la faille S1 n’est pas active. Le PDG a donc annoncé que la compagnie allait présenter de nouvelles données et expliquer à nouveau son point de vue à la NRA. Jusqu’à maintenant, ces arguments n’ont pas convaincu les experts.
Le groupe de 5 experts comprend un membre de la NRA et 4 membres externes, spécialistes des failles sismiques. Ils vont consulter d’autres experts avant de rendre leurs conclusions définitives.
Par ailleurs, le rapport des experts n’exclut pas que la faille S6, qui passe sous des tuyaux de la prise d’eau de mer des réacteurs n°1 et 2, soit aussi active. Cela ne signifie pas l’arrêt définitif du réacteur n°2, mais des travaux supplémentaires. La faille S2, reliée à la S6, pourrait aussi être active. Leur impact pourrait être limité car elles sont en profondeur.
Le réacteur n°1 a été mis en service en 1993 et le 2 en 2006. Une demande d’autorisation de redémarrage a été déposée en août 2014 pour le réacteur n°2.