Sale temps pour l’industrie nucléaire japonaise

Le 15 mai, cela fera exactement 20 mois consécutifs que le Japon est sans énergie nucléaire.

Kansaï Electric va augmenter une deuxième fois ses tarifs depuis 2011. La hausse sera de 8,36% en moyenne pour les ménages à partir du 1er juin prochain. Une fois de plus, ce sont les coûts des énergies fossiles qui sont mis en avant alors que c’est l’arrêt des réacteurs suite à une sûreté insuffisante qui est la cause des problèmes financiers de la compagnie. La preuve est que la compagnie a promis de baisser ses tarifs une fois ses réacteurs en route. Mais elle ne pourra pas redémarrer les réacteurs 3 et 4 de sa centrale de Takahama avant longtemps à cause d’une décision de justice.

La hausse précédente de mai 2013 était de 9,75% en moyenne pour les ménages. Cette fois-ci, le gouvernement devrait imposer une augmentation de 4,64% pendant les 4 premiers mois.

Kyûshû Electric, de son côté, vient de reculer une nouvelle fois le redémarrage du réacteur n°1 de sa centrale de Sendaï à Kagoshima. Ce ne sera pas avant la fin juillet maintenant.

Pour Hokuriku Electric aussi les temps sont durs : le groupe d’experts mandaté par l’Agence de régulation nucléaire, la NRA, vient d’estimer que la faille sismique qui passe sous le réacteur n°1 de sa centrale de Shika, dans la province d’Ishikawa, pourrait être active. Ils estiment que deux autres failles qui passent sous les bâtiments turbine des réacteurs 1 et 2 pourraient aussi être actives. En cas de secousse, ce sont des équipements important pour la sûreté qui pourraient être endommagés. Il n’y a 8 failles en tout sous le site de la centrale et pas d’autre réacteur.

En cas de confirmation, cette centrale ne serait pas autorisée à redémarrer, même si une demande a été déposée pour le réacteur n°2. Les experts ont expliqué qu’ils étaient largement d’accord entre eux et l’exploitant n’est, bien entendu, pas d’accord. Il continue d’affirmer que les failles ne sont pas actives.

Le réacteur n°1 a été mis en service en 1993 et le n°2, en 2006. Le n°2 pourrait échapper à l’arrêt définitif au prix d’investissements massifs dans le renforcement de la tenue aux séismes.