Le Centre d’Etudes Phychologiques Post-Catastrophe de l’Université de Fukushima évalue le niveau de stress des enfants et mères de famille de Fukushima. Pour cela, il utilise un indicateur qui varie de 0 à 3. Loin de Fukushima, dans les provinces de Hyôgo et de Kagoshima, le niveau moyen est de 1,06 à 1,08 pour les mères. 35% des personnes qui ont répondu à l’enquête s’y sont déclarés déprimées.
A Fukushima, le niveau moyen de stress des mères est beaucoup plus élevé : il est de 1,36 à 1,39, comme en 2014. En 2011, il était de 1,63. C’est 1,48 à Sôma et 1,29 à Iwaki. Et c’est chez les mères évacuées qu’il est le plus élevé, avec un niveau moyen de 1,85. En plus de la radioactivité, il y a les conditions de vie plus difficiles et les incertitudes face à l’avenir. Voir les témoignages récemment publiés. 67% des personnes évacuées à cause de la catastrophe nucléaire se disent déprimées. C’est 45% dans la ville de Fukushima.
Dans le sud de Miyagi, particulièrement touché par les retombées radioactives, le niveau de stress des mères varie de 1,40 à 1,42, comme à Fukushima.
Le Centre a entamé un programme “anti-stress” pour aider ces mères qui consiste en des réunions en petits groupes avec des experts pour échanger.
Du côté des enfants, le niveau moyen de stress est de 0,66 à 0,75 dans la ville de Fukushima, en fonction de la classe d’âge. Il monte jusqu’à 1,06 chez les enfants évacués et est de 0,42 à 0,44 loin de la catastrophe.