Le maire de Kashiwazaki veut l’arrêt définitif d’au moins un réacteur nucléaire de sa commune

La centrale de Kashiwazaki-Kariwa, située dans la province de Niigata, était, avec ses 7 réacteurs, la plus puissante du monde. Tous sont arrêtés, certains depuis le fort séisme de 2007, les autres depuis celui de mars 2011. TEPCo, l’exploitant, espère un redémarrage progressif d’au moins quatre des sept réacteurs entre 2019 et 2021 pour rétablir sa situation financière. Une demande d’autorisation de redémarrage des réacteurs n°6 et 7 a été déposée en septembre 2013.

Mais la compagnie avait sous-estimé le risque de liquéfaction des sols en cas de séisme et la résistance aux séismes d’un bâtiment clé pour la sûreté. Ce dernier problème était connu depuis trois ans, sans que l’Autorité de Régulation Nucléaire n’en soit informée. Le réacteur n°1 est situé sur une faille qui pourrait être considérée comme active, ce qui entraînerait son arrêt définitif.

Selon le Maïnichi, le maire de Kashiwazaki veut demander l’arrêt définitif d’au moins un des réacteurs avant de donner son accord au redémarrage de deux autres. Lors d’une conférence de presse, il a exclu le redémarrage des 7 réacteurs à cause de l’inquiétude des riverains. Outre les problèmes déjà mentionnés, il y a aussi les missiles lancés par la Corée du Nord. Il est important, selon lui, de réduire la puissance de cette centrale. Il laisse le choix de l’unité à TEPCo et espère que les travaux de démantèlement vont aider à revitaliser l’économie locale.

Rappelons que le gouverneur de la province est actuellement opposé au redémarrage et demande plus de garanties en termes de sûreté. Des scientifiques viennent de saisir l’Autorité de Régulation Nucléaire pour lui demander de réévaluer les failles qui passent sous la centrale car certaines pourraient être actives. Une faille est considérée comme active si elle a bougé il y a moins de 120 000 à 130 000 selon les critères de sûreté. Or, des cendres volcaniques semblent indiquer que c’est bien le cas, malgré les dénégations de TEPCo.

En attendant, la compagnie vient de lancer une campagne de porte à porte auprès d’environ 41 000 foyers pour s’excuser de ne pas avoir diffusé l’information relative à la sous-estimation de la résistance aux séismes de son centre de crise.