L’autorité de régulation nucléaire repousse la date limite pour l’installation d’une salle de commande de secours

Un des problèmes auxquels ont dû faire face les personnes sur place à Fukushima daï-ichi, lors de l’accident, est qu’il n’était plus possible d’accéder à la salle de commande des réacteurs car elle était trop radioactive. Les nouvelles règles de sûreté japonaises exigent donc une deuxième salle de commande bunkérisée, située à au moins 100 m des réacteurs. Cette salle, qui devrait aussi permettre de garder le contrôle des installations en cas d’attaque terroriste, doit être mise en place avant juillet 2018.

Face au retard des exploitants qui ont déposé des demandes d’autorisation de redémarrage, la NRA vient de reporter la date limite, jugeant la règle précédente « irréaliste ». Les exploitants auront désormais 5 années après que le dossier de sûreté ait été jugé conforme aux nouvelles règles de sûreté.

Des demandes d’autorisation de redémarrage ont été déposées pour 26 réacteurs en tout, situés dans 16 centrales nucléaires. Mais des dossiers de sûreté relatifs à une salle de contrôle décentralisée n’ont été déposés que pour 5 d’entre eux, dans trois centrales.

A la centrale de Sendaï, située dans la province de Kagoshima, où deux réacteurs nucléaires sont en exploitation, il n’y a pas de deuxième salle de commande. Aucun dossier n’a encore été déposé. L’exploitant va bénéficier d’un délai supplémentaire. Il en est de même pour le réacteur n°3 de la centrale d’Ikata, dans la province d’Ehimé, dont le dossier de sûreté a aussi été validé.