La commune de Minami-Sôma veut rendre les terrains où il y a des déchets, mais n’a pas de solution alternative

Fin juin, il y avait, à Fukushima, 1 134 sites temporaires d’entreposage des déchets radioactifs issus des chantiers de décontamination, avec un total de 6,4 millions de mètres cube. Ils sont souvent sur des terrains loués à des propriétaires privés. A cela, s’ajoutent les déchets accumulés sur les chantiers, faute de terrain temporaire.

Le gouvernement a bien l’intention de les reprendre pour les mettre sur un site centralisé de 16 km2 autour de la centrale accidentée, avec une capacité de 22 millions de mètres cube. Mais le projet avance lentement et les déchets attendent un peu partout. Certains sacs, pas prévus pour durer si longtemps, sont endommagés. D’autres viennent d’être emportés par les eaux, lors de pluies torrentielles.

A Minami-Sôma, la commune vient de décider de rendre une partie des terrains à leurs propriétaires et de ne pas renouveler le bail de location. C’est la première fois qu’une commune prend une telle décision. Il s’agit du deuxième plus grand site de la ville, situé à Baba, avec 12 hectares de rizières appartenant à 41 propriétaires terriens. Il y a 65 000 m3 de déchets.

En octobre 2011, quand le gouvernement a annoncé le centre d’entreposage centralisé, il a dit que les déchets seraient repris au bout de trois ans. La commune a donc signé un bail de trois ans qui arrive à terme en mars 2016. Les propriétaires veulent récupérer leur bien pour reprendre l’agriculture à partir de 2018. La commune n’a pas d’autre site pour ces déchets…