Familles séparées

Selon une étude commandée par les autorités régionales et reprise par les médias japonais, 50% des familles évacuées sont encore séparées et 67,5% ont un membre qui souffre de stress physique et mental.
En janvier et février dernier, la région a envoyé à un questionnaire à 62 812 familles vivant à Fukushima ou ailleurs. Elle a reçu 20 680 réponses, dont 16 965 (82%) vivaient dans les zones évacuées. Les 18% restants (3 683 familles) sont parties de leur propre décision. Il y a un doute pour 32 familles.
48,9% des familles qui ont répondu disent vivre séparées depuis la catastrophe. Pour 15,6% des familles, l’éclatement familial est sur plus de 3 lieux.
Les raisons de la séparations sont multiples : logements provisoires trop petits pour accueillir tout le monde, volonté de protéger les plus jeunes, volonté de se rapprocher d’une école ou du travail pour certains membres de la famille…
Certaines personnes se retrouvent seules, inquiètes pour leur avenir. 50% des familles disent que certains de leurs membres ont des troubles du sommeil ou perdu leur joie de vivre. Le sentiment de frustration et de dépression touche 40% d’entre elles. Enfin, 34,8% des réponses signalent une aggravation des maladies chroniques qui les affectent.
L’enquête montre aussi que 50,6% des familles qui sont parties de leur propre chef ont changé de résidence administrative alors que 86% des familles qui ont été forcées à partir ne l’ont pas fait. Cela est probablement lié aux aides financières.
Enfin, parmi les familles qui sont parties d’elles-mêmes, seulement 17,1% veulent rentrer. 27% veulent s’installer où elles ont trouvé refuge et 36,3% sont indécises.
Voir l’Asahi et le Maïnichi.