Evaluation du temps d’évacuation à Hamaoka

Un groupe de recherche privé (Kankyo Keizai Kenkyujo) a évaluer qu’il fallait au minimum 12 heures pour évacuer les populations dans un rayon de 30 km autour des centrales nucléaires japonaise. Si des routes sont endommagées par un séisme, cela pourrait prendre jusqu’à 5 jours et demi autour de Tôkaï (Ibaraki) où il y a près d’un million d’habitants et 6 jours autour de Hamaoka (Shizuoka) où il y a 740 000 personnes. Il serait donc quasiment impossible de protéger les populations en cas d’accident complexe impliquant aussi un séisme, car une mise à l’abris de 5 à 6 jours n’est pas tenable non plus.
L’étude s’est basée sur les plans d’évacuation et a supposé que 30% des bus enregistrés et 50% des voitures individuelles étaient disponibles. Elle a pris en compte les forts embouteillages engendrés qui vont freiner l’arrivée des secours à la centrale.
Les autorités régionales de Hokkaïdô avaient aussi estimé qu’il fallait un minimum de 12 heures et demie pour évacuer la population autour de Tomari. Voir l’article du Maïnichi qui rapporte l’étude.
Redémarrer les réacteurs implique aussi améliorer le réseau routier des zones les plus peuplées.

La province de Fukushima a effectué un exercice de crise dans la zone évacuée, où les habitants sont autorisés à retourner durant la journée seulement, en imaginant un accident dans les centrales nucléaires de Fukushima. Une vingtaine de véhicules ont sillonné la zone avec des haut-parleurs pour prévenir les habitants de rester enfermés. Le message n’a pas été bien entendu dans 26 lieux sur 36. Les personnes équipées d’un vieux téléphone portable n’ont pas reçu de mail d’urgence. En revanche, les talkies-walkies prêtés aux habitants de Futaba et Ôkuma, ont été efficaces. Les autorités régionales vont essayer d’améliorer le plan d’urgence.