En novembre dernier, l’Autorité de régulation nucléaire (NRA) avait jugé que les réacteurs n°3 et 4 de la centrale de Genkaï, exploitée par Kyûshû Electric dans la province de Saga, satisfaisaient aux nouvelles règles de sûreté introduites après la catastrophe à la centrale de Fukushima daï-ichi. L’avis a été soumis à la consultation du public sur Internet pendant un mois.
La NRA avait notamment demandé de renforcer les mesures de protection contre les séismes et tsunamis. Kyûshû Electric avait pris en compte une secousse maximale avec une accélération de 540 gal (cm/s2) et une vague de 3 m, mais a dû revoir sa copie et passer à 620 gal et 4 m.
La NRA a reçu 4 200 avis et commentaires, mais a conclu que les deux réacteurs étaient bons pour le service. Le redémarrage n’est pas pour tout de suite car il y a des travaux à faire. Le maire d’Imari, commune de 57 000 habitants, située à moins de 30 km de la centrale nucléaire de Genkaï, a tenu une conférence de presse l’an dernier pour exprimer son opposition au redémarrage de cette centrale. Mais il n’aura pas voix au chapitre, car seule la commune qui héberge la centrale, et qui touche les subsides, est consultée.
Jusqu’à présent, seuls 10 réacteurs ont obtenu l’accord de la NRA pour une remise en service, mais seulement deux sont en activité. Il y avait 54 réacteurs de production d’électricité avant la catastrophe de Fukushima. 12 ont été arrêtés définitivement ou détruits depuis.