L’Autorité de régulation nucléaire a jugé que les réacteurs n°3 et 4 de la centrale de Genkaï, exploitée par Kyûshû Electric dans la province de Saga, satisfaisaient aux nouvelles règles de sûreté introduites après la catastrophe à la centrale de Fukushima daï-ichi. L’avis va être soumis à la consultation du public sur Internet pendant un mois. Puis, il y aura des inspections à mener. Le redémarrage n’est donc pas pour cette année.
La puissance de ces réacteurs est de 1 180 MWe chacun et la demande d’autorisation de remise en service avait été déposée en Juillet 2013. Le réacteur n°3 devrait utiliser du combustible MOx, à base de plutonium.
Il y a plusieurs failles sismiques à proximité et l’accélération maximale estimée en cas de secousse est de 620 gal. Le tsunami le plus haut est, quant à lui, estimé à 6 m.
Il y a 17 petites îles habitées par un total de 20 000 personnes dans un rayon de 30 km autour de cette centrale. L’évacuation serait difficile en cas de catastrophe nucléaire et les abris n’ont pas été renforcés pour protéger des radiations.
10 réacteurs en tout sont arrivés à ce stade au Japon, mais seulement deux sont en fonctionnement actuellement. Deux autres, à Takahama, ont été arrêtés par la justice. Certains ayant dépassé 40 années d’exploitation requièrent des investissements massifs pour être remis à niveau avant d’être remis en service.
La part du nucléaire dans la production d’électricité est d’environ 1% actuellement et le gouvernement veut arriver à 22% d’ici 2030. Ce n’est pas gagné…