Deux cas de cancer de la thyroïde confirmés supplémentaires

L’université médicale de Fukushima a publié les derniers résultats de sa campagne de dépistage des cancers de la thyroïde chez les jeunes de Fukushima. Ils peuvent être téléchargés ici en japonais. La traduction officielle en anglais est désormais disponible ici. Le site Fukushima Voices devrait aussi traduire en anglais les principaux résultats.

Les résultats précédents sont ici sur notre site. Selon la présente publication, qui donne les résultats au 30 mars 2017, il y a deux cas de cancer de la thyroïde supplémentaires, confirmé par la chirurgie. Pour les cancers suspectés, c’est trois de plus. On arrive donc à un total de 194 cas de cancers potentiels, dont 154 ont été confirmés après la chirurgie, et un qui s’est révélé bénin.

Rappelons que les autorités proposent un dépistage systématique aux seuls enfants de Fukushima, et qu’elles en sont à la troisième campagne d’échographies.

Concernant la deuxième campagne de dépistage, sur 381 256 jeunes ayant droit à un examen médical, 270 516 ont subi une échographie de la thyroïde, soit 71%. C’est 5 de plus que la dernière fois. Parmi eux, le nombre d’enfants qui a subi ou qui doit subir des examens complémentaires est de 2 227. C’est un de plus que la dernière fois. Ces examens sont terminés pour 1 788 jeunes. C’est 40 de plus que la dernière fois. Il y a eu 205 cytoponctions. Ces examens ont révélé 71 cas de cancer potentiel de la thyroïde (32 garçons et 39 filles) âgés de 9 à 23 ans lors de l’examen. C’est comme la dernière fois. Rappelons que 65 d’entre eux avaient été classés A lors du premier dépistage, c’est à dire ne nécessitant pas d’examen complémentaire.

Sur ces 71 cas, le cancer a été confirmé après chirurgie pour 50 jeunes. C’est 1 de plus que la dernière fois. Il y a 49 cancers papillaires et un d’un autre type.

La troisième campagne de dépistage se poursuit lentement : 138 422 jeunes seulement on subi une échographie de la thyroïde, soit 41,1%. Parmi eux, 754 ont subi ou doivent subir des examens complémentaires. Il y a déjà eu 18 cytoponctions et il y a suspicion de cancer pour 7 cas (4 garçons et 3 filles). C’est trois de plus que la dernière fois. Sur ces 7 cas, le cancer a été confirmé après chirurgie pour 3 jeunes. C’est 1 de plus que la dernière fois. Il s’agit de 3 cancers papillaires.

Il faut, bien-entendu, ajouter les cas de cancer détectés lors de la première campagne de dépistage, à savoir 116 cas potentiels, dont 101 confirmés (100 cancers papillaires) et un cas qui s’est révélé bénin après chirurgie. Les 14 autres enfants ou adolescents sont sous surveillance.

Au total, on a donc 194 cas de cancers suspectés, dont 154 confirmés après chirurgie et un cas bénin. C’est plus que ce qui était attendu, mais les autorités continuent à nier le lien avec la catastrophe nucléaire. Elles évoquent un effet râteau lié au dépistage qui aurait permis de trouver les cancers plus tôt. Cet argument ne tient plus pour les cas détectés lors des deuxièmes et troisièmes campagnes.

Rappelons qu’un fond de soutien aux enfants atteints d’un cancer de la thyroïde, a trouvé le cas d’un enfant soigné pour un cancer de la thyroïde qui avait quatre ans en mars 2011 qui n’apparaît pas dans les statistiques officielles.