Selon les médias japonais, Kansaï Electric devrait arrêter définitivement les réacteurs n°1 et 2 de sa centrale d’ÔÏ située dans la province de Fukui. Ils ont été mis en service en mars et décembre 1979 respectivement et ont chacun une puissance de 1,2 GWe.
Les arguments sont purement économiques : les coûts de renforcement de la sûreté dépasseront les 100 milliards de yens (le milliard d’euro) et les profits attendus dans un contexte de baisse de la demande électrique pour les majors du secteur électrique. Selon le Nikkei, Kansaï electric a vendu 20% d’électricité en moins en 2016 par rapport à 2010. Par ailleurs, ces deux réacteurs nécessitaient un renforcement de l’enceinte de confinement, alors qu’il y a une faille sismique active à proximité.
En avril 2015, Kansaï Electric avait déjà arrêté définitivement deux réacteurs plus petits de sa centrale de Mihama, situés aussi dans la province de Fukui. Son parc va donc passer de 11 à 7 réacteurs.
Si l’on fait un bilan :
- Il y avait 54 réacteurs de production d’électricité au Japon en 2010.
- 4 ont été détruits à Fukushima daï-ichi et deux autres arrêtés définitivement.
- En comptant ces deux réacteurs d’Ôï, 8 réacteurs ont ou seront mis à l’arrêt définitif.
- Cela fait donc 14 réacteurs en moins par rapport à 2010. Il restera donc officiellement 40 réacteurs en “service”, dont Fukushima daï-ni qui ne redémarrera jamais, comme d’autres.
- A l’inverse, seulement 5 réacteurs ont été remis en service depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima.
Les 8 réacteurs arrêtés définitivement sont : Tsuruga 1 (Fukui), Genkaï 1 (Saga), Shimané 1, Ikata 1 (Ehimé), Mihama 1 et 2 (Fukui) et maintenant Ôï 1 et 2 (Fukui).
Kansaï electric espère redémarrer prochainement les réacteurs 3 et 4 d’Ôï dont le dossier de sûreté a été validé par l’Autorité de Régulation Nucléaire. Ils ont été mis en service en 1991 et 1993 respectivement.