Un enfant oublié des données officielles sur les cancers de la thyroïde

Selon le fond de soutien aux enfants atteints d’un cancer de la thyroïde, les statistiques officielles ne sont pas exhaustives. Les dernières données datent de février dernier. Le fond a, selon l’agence Associated Press, trouvé le cas d’un enfant soigné pour un cancer de la thyroïde qui avait quatre ans en mars 2011. Il n’y a aucun enfant de cet âge dans les données officielles.

Pour Hisako Sakiyama, qui a participé à la commission d’enquête parlementaire sur l’accident nucléaire et représente le fond, il s’agit d’un problème sérieux. Y a t’il d’autres cas oubliés ?

Seulement 71% des enfants sont venus faire un deuxième contrôle de la thyroïde à l’université médicale de Fukushima, en charge du dépistage officiel. Les enfants qui sont suivis et éventuellement soignés ailleurs échappent aux statistiques officielles.

Mais cet enfant, âgé maintenant de 10 ans, qui bénéficie d’une aide du fond, a subi une intervention chirurgicale à l’université médicale de Fukushima et continue à y être soigné. Comment a t’il pu échapper aux autorités ?

L’affaire est grave, car les autorités ont toujours affirmé qu’aucun enfant de moins de 5 ans au moment de la catastrophe n’avait développé un cancer de la thyroïde ou n’était soupçonné d’avoir un tel cancer. Selon Kyodo news reprise par le Japan Times, interrogée par le fond, l’université a confirmé qu’elle n’avait aucun patient qui avait quatre ans au moment de la catastrophe.

L’université médicale refuse de répondre à la presse sur cette affaire, sous couvert du respect du secret médical.

Il est indispensable que le comité de suivi des cancers de la thyroïde soit ouvert aux parties prenantes et aux familles de malades.