Des employés de TEPCo évacués privés d’indemnisation

TEPCO doit payer 100 000 yens par mois (714 euros par mois) à chaque personne forcée à évacuer pour compenser le stress et les frais engendrés par la nouvelle vie (voyage vers l’ancienne habitation, achat de meubles, habits, électroménager…). Mais, selon le Maïnichi, ce soutien financier a été arrêté pour une centaine d’employés de TEPCo qui ont dû évacuer. Pire, la compagnie réclame à au moins une quinzaine d’entre eux de rembourser une partie de ce qu’ils ont déjà reçu !

Un des employés concernés a déménagé dans un nouvel appartement qu’il loue. Comme il habitait avant dans un appartement en location, TEPCo juge qu’il s’agit d’un simple déménagement et qu’il n’est plus évacué. Elle a donc supprimé l’aide financière et lui réclame le trop versé. Les autres personnes évacuées, qui ne sont pas employées par TEPCo, continuent à toucher cette aide, même si elles ont emménagé dans le parc locatif.

L’employé en question a donc porté l’affaire devant la structure de conciliation qui a été mise en place pour gérer les conflits en matière d’indemnisation qui lui a donné raison. Il n’a pas à rembourser et doit même continuer à toucher les indemnisations. Mais TEPCo ne veut rien entendre et refuse cette décision qui n’est pas contraignante.

Dans un autre article, le quotidien présente plus précisément un de ces cas : la personne en question était à la centrale durant les premières heures de la catastrophe, a risqué sa vie pour rétablir la situation et a été exposée à de fortes doses. Cette attitude de TEPCo est donc extrêmement choquante et a cassé le moral des personnes qui se sont beaucoup données. Les salaires ont déjà été amputés de 20%. Cette mesquinerie est la goutte qui fait déborder le vase. De nombreux jeunes quittent donc la compagnie.