Les “auto-évacués” qui ont quitté des zones contaminées de leur propre chef, sans y être obligé par les autorités, n’ont pratiquement bénéficié que d’une aide au logement qui a cessé en mars dernier. Un précédent ministre de la reconstruction avait estimé qu’ils étaient responsables de leur sort… Comme les autres évacués, ils sont aussi victimes de l’arbitraire des autorités.
Selon l’Asahi, les autorités ne prennent plus ces “auto-évacués” dans son décompte des personnes déplacées par la catastrophe nucléaire. Avant la cessation des aides au logement, le nombre de personnes déplacées diminuait de 3 000 à 4 000 chaque mois. Il a diminué de 9 493 entre mars et avril 2017, puis de 12 412 entre avril et mai de la même année. Ce nombre a diminué de 29 412 personnes entre mars et juillet 2017. Pourtant, nombre d’entre eux n’ont pas déménagé. Ils payent juste le loyer.
Cette politique montre que les autorités se désintéressent des personnes déplacées par la catastrophe nucléaire. C’est un sentiment d’abandon qui prévaut chez les personnes concernées. Même les ONG auront du mal à leur venir en aide si elles n’ont plus de statut. Il y a pourtant des mères célibataires parmi elles, qui ont besoin de soutien.