Dépistage du cancer de la thyroïde à Fukushima : 6 cas supplémentaires

Les autorités régionales de Fukushima ont mis en ligne les derniers résultats à la date du 31 mars 2019 de leur campagne de dépistage du cancer de la thyroïde chez les jeunes de la province. Il s’agit du 35ième rapport. Les résultats détaillés sont ici en japonais. Une traduction officielle en anglais des principales données devrait être bientôt disponible et le blog Fukushima voices devrait aussi proposer son propre résumé en anglais.

Rappelons que les autorités ont déjà effectué trois campagnes de dépistage et lancé la quatrième en avril 2018. Ce suivi s’effectue tous les 2 ans jusqu’à l’âge de 18 ans. Puis, un nouveau contrôle est prévu à partir de 25 ans. Les premiers enfants de moins de 18 ans au moment de la catastrophe ont eu 25 ans.

Les autorités n’ont pas publié de mise à jour détaillée pour les deux premières campagnes de dépistage, mais le bilan global en japonais ne fait pas apparaître de changement. Le tableau ci-dessous reprend donc les chiffres de la dernière fois.

Pour la troisième campagne, trois nouveaux cas de cancers suspectés sont apparus et trois cancers supplémentaires ont été confirmés suite à une intervention chirurgicale. Cela fait donc un total de 24 cas suspectés, dont 18 confirmés lors de cette campagne. Le bilan détaillé est ici en japonais.

Pour ce qui est de la quatrième campagne de dépistage, trois nouveaux cas de cancer suspecté sont apparus, ce qui fait un total de 5 cas, dont un confirmé après chirurgie. La quatrième campagne n’est pas terminée puisque seulement 35,4% des jeunes concernés ont été auscultés à la date du 31 mars 2019. Le bilan détaillé est ici en japonais.

Pour les jeunes qui ont atteint l’âge de 25 ans depuis 2017, il y a toujours que deux cas de cancer suspecté, dont un a été confirmé par une intervention chirurgicale. Le bilan détaillé est ici en japonais.

Au total, on arrive à 173 cas de cancers de la thyroïde confirmés sur 217 suspectés, plus toujours un seul cas qui s’est révélé bénin après la chirurgie. Les autorités continuent à prétendre que ce très fort excès de cancers de la thyroïde n’est pas dû à la catastrophe nucléaire.

Dépistages avec résultat Examens complémentaires terminés Cytoponctions Nombre de cancers suspectés Nombre de cancers confirmés
Première campagne 300 472 2 130 547 116 101
Deuxième campagne 270 540 1 874 207 71 52
Troisième campagne 217 687 1 019 67 24 18
Quatrième campagne 89 807 224 11 5 1
Plus de 25 ans 2 288 80 6 2 1

A ces chiffres, on peut ajouter les 4 cas découvert à Marumori, au Sud de la province voisine de Miyagi.

La fondation de soutien lancé en 2016, a déjà soutenu financièrement 149 malades, selon le média alternatif OurPlanet TV : 97 dans la province de Fukushima, 9 à Tôkyô, 7 dans celles de Saïtama et Kanagawa et 6 dans celle de Miyagi. A Fukushima, 57% des patients qui ont subi une intervention chirurgicale ont fait une demande de soutien à la fondation.

La fondation a mieux soutenu certains patients qui ont subi deux interventions chirurgicales. 14 venaient de Fukushima et 5 en dehors de la province. A Fukushima, pour 12 cas, la deuxième intervention était due à la réapparition de métastases. Cela représente donc 12% des 97 patients soutenus pas la fondation à Fukushima. En dehors de la province, seul 5% des patients soutenus ont subi une deuxième intervention chirurgicale.

En France métropolitaine, moins de 5% de la population bénéficiera de comprimés d’iode à la maison pour protéger sa thyroïde en cas d’accident nucléaire, quand l’extension de la distribution à un rayon de 20 km aura eu lieu à l’automne prochain.