Le Japon est en grande partie montagneux et exposé aux catastrophes naturelles comme les séismes, typhons… Cela peut entraîner des glissements de terrain qui bloquent les accès à des hameaux. Selon le Maïnichi, il y a 2 318 hameaux situés dans un rayon de 30 km autour d’une centrale nucléaire qui risqueraient ainsi d’être impossibles à évacuer en cas de catastrophe complexe. En effet, les accidents nucléaires peuvent être déclenchés par les catastrophes naturelles, comme le Japon en fait l’amère expérience.
En 2004, alors que nombreux habitants avaient été bloqués suite au séisme survenu à Niigata, qui avait endommagé la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, les autorités ont recensé les lieux vulnérables. En 2014, les autorités ont expliqué en avoir trouvé 19 160. Le Maïnichi a demandé l’accès à ces documents pour avoir le nom des hameaux et a compté ceux qui étaient à moins de 30 km d’une centrale nucléaire.
70% des 135 communes situées dans ce rayon sont concernées. Il y a 207 177 habitants qui vivent dans les 2 318 hameaux concernés dont 9 345 sont connus pour avoir besoin d’assistance en raison de leur âge, de handicap ou d’une autre raison.
Dans 1 876 hameaux, soit 81% des cas, il n’y a pas de terrain qui pourrait servir d’héliport pour évacuer les habitants. 1 461 hameaux n’ont pas de réserve d’eau et 1 456 pas de réserve de nourriture en cas de confinement suite à un rejet radioactif.
Les communes concernées qui ont déjà rédigé leur plan d’urgence sont conscientes du problème, mais se déclarent démunies. Elles estiment que ce sera du ressort du gouvernement national d’aller chercher les habitants avec des hélicoptères ou demandent une aide financière pour aménager une esplanade qui pourrait servir d’héliport.