Le Financial Times (traduit en français par Courrier International) estime à environ 13 300 milliards de yens (100 milliards d’euros) la facture de l’accident nucléaire. TEPCo ne prendrait que 20% à sa charge. Comme le gouvernement ne donne pas d’estimation du coût de la catastrophe, le quotidien se base sur des travaux du Prof. Ken’ichi Oshima de l’université Ritsumeikan.
Ce montant comprend
- l’indemnisation des entreprises et des personnes évacuées de la zone sinistrée : environ 6 200 milliards de yens (50 milliards d’euros),
- la décontamination à Fukushima : 2 500 milliards de yens (28,15 milliards d’euros)
- le démantèlement des réacteurs de la centrale : 2 200 milliards de yens (17,7 milliards d’euros).,
- le centre d’entreposage des déchets à Fukushima : 1 100 milliards de yens.
Rappelons que ce que TEPCo paye est avancé par le gouvernement sans intérêt. Personne ne sait quand la compagnie remboursera, surtout avec l’ouverture du marché de l’électricité. Au final ce sont les contribuables et les consommateurs qui payent.
Suite à cet article du Financial Times, la presse japonaise s’est aussi intéressée aux estimations de Ken’ichi Oshima. Le Maïnichi reprend ces chiffres et explique que la Japan Atomic Energy Commission veut réduire les coûts pour les exploitants afin que le nucléaire reste rentable… Ce qui signifie une prise en charge publique.
L’agence de presse jiji, reprise par le Japan Times, rapporte que les contribuables japonais ont déjà payé plus de 3 460 milliards de yens (27 milliards d’euros). Cela inclut le coût de la nationalisation de TEPCo et les dépenses directes du gouvernement (1 210 milliards de yens). Tout n’a pas encore été compté et cette somme est donc un minimum.