Contamination des sédiments des bassins de rétention

C’est bien connu, le césium s’accumule dans les sédiments et c’est particulièrement vrai dans les bassins, lac, réservoirs qui recueillent l’eau de pluie qui lessive les sols. Selon une étude de la province de Fukushima et du ministère de l’agriculture, la concentration en césium radioactif dépasse 8 000 Bq/kg dans les sédiments de 576 réservoirs agricoles utilisés pour l’irrigation sur 1 939 contrôlés. Il y en a 3 730 en tout. 8 000 Bq/kg constitue la limite à partir de laquelle les autorités japonaises considèrent que les boues de station d’épuration, les cendres d’incinérateur et les déchets issus de la décontamination doivent être traités comme déchets radioactifs.

Parmi ces réservoirs, il y en a 14 où la contamination dépasse 100 000 Bq/kg. Cela monte à 370 000 Bq/kg à Motomiya ou 390 000 Bq/kg à Futaba.

108 des 576 bassins de rétention contaminés sont en zone évacuée. Et 9 sur les 14 les plus fortement contaminés sont aussi en zone évacuée.

En été, quand le niveau de l’eau est bas, le débit de dose à proximité augmente. Les autorités régionales s’inquiètent aussi pour les champs et rizières irriguées, même si le niveau de contamination de l’eau reste faible. En cas de sécheresse, la boue pourrait devenir poussière et contaminer les environs. Cependant, le ministère de l’environnement n’a aucune intention de curer ces bassins. Et celui de l’agriculture renvoie vers l’environnement car la décontamination n’est pas de sa compétence. Il se contente de transmettre l’information. Et s’il le faisait, il ne pourrait pas se faire indemniser par TEPCo.

Les autorités régionales ont évalué à 15,4 milliards de yens (plus de 100 millions d’euros) le coût de la décontamination et de la prise en charge des déchets. Le gouvernement pourrait commencer par les réservoirs les plus contaminés en zone non évacuée.