Le gouvernement est à la peine pour trouver des sites de stockage pour les déchets radioactifs. A Fukushima, 22 millions de mètres cube sont attendus après réduction des volumes par incinération. Les autorités veulent les entreposer pendant 30 ans sur un site de 16 km2 tout autour de la centrale de Fukushima daï-ichi. Puis, comme écrit dans la loi, ces déchets seront repris pour être stockés définitivement ailleurs, en dehors de la province de Fukushima. Où ? Personne ne sait. Comment les autorités vont s’y prendre pour trouver le site ? Personne ne sait.
Le projet n’avance pas car les propriétaires hésitent à vendre leurs terrains et il y a déjà 10 millions de mètres cube de déchets accumulés. Face au scepticisme et aux inquiétudes face à ces déchets, le ministère vient de définir, pour la première fois, un calendrier : d’ici 2020 (l’année des jeux olympiques…), il aura réussi à acquérir entre 6,4 et 11,50 km2 de terrains et qu’il pourra y mettre entre 5 et 12,5 millions de mètres cube de déchets.
A la fin février 2016, le gouvernement n’a acquis que 0,22 km2 de terrain, soit 1,3% de la surface totale, seulement 82 propriétaires ayant accepté de vendre. Mais il reste optimiste et annonce une accélération du rythme d’achat : entre 100 et 460 hectares par an. Il espère aussi qu’entre 2 et 6 millions de mètres cube de déchets auront déjà été transférés sur le site d’ici 2020. Ces prévisions sont très spéculatives. Sur les 2 365 propriétaires terriens concernés, seulement 960 ont accepté qu’une évaluation soit menée pour estimer le prix du terrain. Des fonctionnaires du ministère ont rendu visite à 1 240 propriétaires.
Les déchets accumulés dans les cours d’école et les zones résidentielles seront enlevé en priorité.