Après les failles dans la sécurité, c’est la protection incendie qui fait défaut à Kashiwazaki-Kariwa

TEPCo était sur le point de remettre en service les réacteurs 6 et 7 de sa centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, située dans la province de Niigata, quand de graves failles dans la sécurité ont entraîné une interdiction d’exploitation. Maintenant, c’est la sûreté incendie qui fait défaut !

Le 13 janvier dernier, TEPCo avait annoncé avoir terminé les travaux de renforcement de la sûreté du réacteur n°7 qui comprenaient, notamment, l’enrobage de tuyaux par des matériaux ignifugés afin de ralentir la propagation d’éventuels incendies. Mais le travail n’a pas été fait correctement en 76 endroits. La compagnie n’a pu contrôler que 5 300 traversées par les tuyaux, mais n’a pas pu inspecter 2 700 points peu accessibles. De plus, la climatisation de la salle de contrôle n’est pas complètement installée et des détecteurs de fumée manquent.

TEPCo s’était pourtant engagée, par écrit, à respecter un nouveau code de sûreté en 7 points et l’Autorité de régulation nucléaire en avait déduit que la compagnie était apte à exploiter du nucléaire…

Quant aux problèmes d’accès qui ont entraîné cette interdiction d’exploitation, ils ont aussi concerné Fukushima daï-ni, comme l’a révélé l’Autorité de régulation nucléaire, le 19 mai dernier. Là aussi, des personnes auraient pu avoir accès à des zones contrôlées, sans être contrôlées correctement, selon l’Asahi. Si TEPCo prétend que personne n’a outrepassé ses droits d’accès, l’Autorité estime que l’exploitant n’a pas pris toutes les mesures nécessaires contre le terrorisme.

En mars dernier, c’est un employé de TEPCo qui a découvert une porte d’accès au bâtiment turbine du réacteur n°4 qui n’apparaissait pas sur les plans et qui n’était pas sécurisée. Le lendemain, un problème similaire a été découvert sur le réacteur n°1. La compagnie les a signalées à l’Autorité et les a verrouillées depuis.