Acharnement des compagnies d’électricité

Rappelons que sur 54 réacteurs nucléaires avant la catastrophe, il n’en reste que 42, dont 2 en fonctionnement, à la centrale de Sendaï dans la province de Kagoshima. Trois autres réacteurs ont vu leur dossier de sûreté validé. Et c’est tout sur 26 demandes déposées.

La justice a suspendu le redémarrage de deux réacteurs de Takahama, dans la province de Fukui. Cela n’empêche pas l’exploitant, Kansaï Electric, de commander du combustible MOx en France, chez Areva qui pavoise. La fabrication devrait commencer à l’automne 2016 à l’usine Melox dans le Gard, avec seulement 8 tonnes sur les 140 prévus en tout pour l’année. Kansaï Electric semble optimiste sur l’issue du procès en appel.

Chûbu Electric est aussi optimiste : le réacteur n°5 de sa centrale de Hamaoka, le plus récent, avait été inondé par de l’eau de mer en mai 2011. Environ 400 m3 d’eau salée avaient pénétré dans le réacteur, jusque dans la cuve, entraînant de la corrosion et l’endommagement de 700 pièces sur 8 700 contrôlées. Un incident assez exceptionnel. Mais l’exploitant pense que c’est réparable et espère déposer une demande d’autorisation de redémarrage en 2017, au plus tôt.

La compagnie a arrêté définitivement les réacteurs n°1 et 2 et a déposé un dossier de redémarrage pour les 3 et 4. Rappelons que la centrale sur situe près une faille sismique majeure.

Les consommateurs, quant à eux ont commencé à quitté les fournisseurs historiques d’électricité suite à l’ouverture complète du marché, le 1er avril dernier. Plus d’un million de clients ont déjà changé, ce qui représente environ 1,7% des usagers. TEPCo, par exemple, a perdu 650 000 clients, soit 2%. C’est Tôkyô Gas qui est le plus grand gagnant pour le moment, avec 300 000 nouveaux clients.